dimanche 25 mars 2012

Le Ciné du Dimanche (10)

Après s'être enfuie de la secte où elle vivait depuis deux ans, Martha se réfugie chez sa sœur et son beau-frère. Mais alors qu'elle tente de se reconstruire, elle se laisse envahir peu à peu par la peur d'être retrouvée par ses bourreaux et sombre dans la paranoïa.

Lorsque j'ai entendu parler de ce film pour la première fois, j'étais plutôt sceptique. D'abord parce que l'actrice principale était la petite sœur des jumelles Olsen. Mais si, vous savez, celles qui nous ont bombardé d'épouvantables navets il y a quelques années. Du coup j'avais tendance à associer son nom à quelque chose de commercial et ne présentant pas grand intérêt. Il y avait aussi ce titre à rallonge qui ne me plaisait pas vraiment.
Puis, j'ai vu la bande annonce et j'ai été profondément intriguée. Et le film m'a époustouflée. Alors que j'étais incapable de retenir le titre avant, je n'ai plus pu l'oublier ensuite. Martha, Marcy May, Marlene. Trois prénoms qui sont donnés à l'héroïne à différents moment de son histoire, au point qu'elle ne parvient plus à retrouver sa véritable identité. Une héroïne incarnée à merveille par Elizabeth Olsen, qui fait preuve de tout le talent que ses sœurs n'ont jamais eu. Je pense d'ailleurs qu'elle a une belle carrière devant elle. John Hawkes est également impressionnant en gourou manipulateur.
Mais le film ne repose pas uniquement sur ses interprètes, loin de là, mais également sur sa mise en scène. Les flash backs sont extrêmement bien menés et l'univers sectaire, très bien traité : derrière une atmosphère bucolique et de jolies ballades folks se dissimulent la violence parfois crûment montrée et l'emprise du gourou sur ses habitants. Le film touche, met mal à l'aise, mais ne laisse pas indifférent.
Bref, vous l'aurez compris, c'est mon coup de cœur du moment, un très bon film qui va certainement lancer une actrice.







Anders, en cure de désintoxication, sort le temps d'une journée pour se rendre à un entretien d'embauche, une journée durant laquelle il se confronte à ses amis et à sa famille.

J'ai été voir ce film à cause des critiques élogieuses que j'ai pu lire, et malheureusement, il ne m'a qu'à moitié convaincue. La bonne moitié était la beauté des plans dont se dégageait une certaine poésie. J'ai aussi aimé une certaine sobriété qui avait un effet rafraîchissant. Enfin, le jeu des acteurs était irréprochable et l'acteur principal (dont je n'ai pas retenu le nom) arrivait à merveille à jouer de son regard.
Mais c'est tout. À certains moments, Anders a de longues discussions avec ses proches : le contenu était intéressant, mais beaucoup trop long et peu rythmé, si bien que je finissais à chaque fois par décrocher. Ensuite, ce qui m'a le plus déplu, c'est le personnage principal, que j'ai fini par trouver insupportable à force de le voir s'apitoyer sur son sort et ses erreurs. La manière de traiter le sujet m'a déplu aussi : le réalisateur a visiblement voulu faire le portrait d'une génération à la dérive. Sauf que je n'aime pas vraiment ce genre de constat sinistre, comme si tout était perdu d'avance. Ceci dit, vu comme tout le monde a l'air de s'emballer au sujet de ce film, je me dis que j'ai dû louper un truc...







Dans l'Angleterre du XIXe siècle, Arthur Kipps, notaire londonien, est chargé de se rendre dans un petit village afin de régler une succession. Il découvre peu à peu que les enfants des villageois meurent les uns après les autres de manières violentes, morts qui semblent liées au manoir de la défunte.

Je n'ai pas aimé Daniel Radcliffe dans le rôle de Harry Potter, mais j'étais curieuse de voir si cette impression était la bonne où s'il était capable de sortir de ce rôle. Et bien, il l'est : je l'ai trouvé plutôt convaincant dans un rôle plus adulte et peut-être lui correspondant un peu mieux, j'en ai même oublié le sorcier aux lunettes. Et puis j'aime les films à costumes, du coup je me voyais mal passer à côté de celui-là.
L'histoire en elle-même est plutôt intéressante, quoique pas d'une grande originalité : un veuf qui ne s'est toujours pas remis de la mort de sa femme et qui se trouve mêlé à une situation horrifique. Rien de nouveau non plus au pays de l'horreur : un village aussi sinistre que ses habitants et un manoir plus macabre et glauque tu meurs, tellement que même y entrer en plein jour filerait les jetons à n'importe qui, un héros dont le courage vire presque à la stupidité lorsqu'il se met en tête de rester toute la nuit dans un endroit pareil (non mais pourquoi ??). Et puis un tas de jouets flippants, un fantôme terrifiant, tout cela recouvrant une histoire sordide à souhait. Bref que du vu et revu, mais comme on dit, c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleurs confitures et si ce n'est pas original, c'est bien mené et ça marche, je me suis liquéfié de trouille dans mon fauteuil.
J'ai par contre trouvé la résolution de l'intrigue un peu rapide. La fin était plutôt bien sympathique mais sans plus. Ah oui, j'oubliais, il y a Ciaran Hinds dans le film, le Capitaine Wentworth de Persuasion version 1996! Bref, ce n'est pas le film du siècle, mais c'est très sympa et si vous aimez vous faire peur, n'hésitez pas un instant !



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