samedi 31 décembre 2011

Diane Arbus

Diane Arbus

Bonjour à tous !
Comme promis, je reviens vous parler de l'exposition sur Diane Arbus que j'ai été voir cette semaine. D'ailleurs, je réalise que c'est le tout dernier article de l'année *émotion, émotion*.


J'aime beaucoup la photographie. Et particulièrement les photos dites de « streetstyle ». Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit de photographier des anonymes, dans la rue ou ailleurs, sur le vif ou en les faisant poser. En gros de vrais gens dans la vraie vie.

Sauf que, depuis un certain temps, le « streetstyle » se met à ressembler à ça :

Trouvée sur le blog de Lily chelmey

En gros, on cherche à nous faire croire que toutes les nanas font un 36 et sont lookées comme Kate Moss et que tous les mecs sortent directement d'une pub pour parfum. Genre.

C'est ce qui m'a poussée (entre autres) à aller voir cette exposition au Jeu de Paume. Parce que Diane Arbus s'intéresse aux gens de la rue, ceux qu'on croise tous les jours, aux enfants, mais aussi aux handicapés mentaux, aux transformistes, aux personnes âgées, aux nudistes, aux sado-masochistes... Aux vrais gens de la vraie vie.
Et elle ne se contente pas de les photographier. Non. Elle les rend beaux, aussi. Beaux et intéressants dans leurs différences, leurs particularités. En les voyant, j'ai eu envie de les croiser, de connaître leur histoire.
Mais ces photos, c'est aussi une atmosphère, le témoignage d'une époque.

Bref, vous l'aurez compris, j'ai été absolument fascinée et enchantée par cette exposition. Mais je préfère vous laisser un échantillon des photographies que j'ai préférées et qui seront bien plus parlantes que tous mes discours. Avec, en prime, de très belles citations de Diane Arbus elle-même.


"A photograph is a secret about a secret. The more it tells you the less you know."


"Most people go through life dreading they'll have a traumatic experience. Freaks were born with their trauma. They've already passed their test in life. They're aristocrats."


"I always thought of photography as a naughty thing to do - that was one of my favorite things about it, and when I first did it, I felt very perverse."


"I work from awkwardness. By that I mean I don't like to arrange things. If I stand in front of something, instead of arranging it, I arrange myself."


"My favorite thing is to go where I've never been."


Aaah je regrette de ne pas pouvoir tout vous mettre!! Il y en a une en particulier qui m'a beaucoup touchée mais que je n'ai pas réussi à trouver sur Internet, c'est Enfant vendant des orchidées en plastique, le soir. Quoiqu'il en soit, si vous habitez près de Paris et que vous aimez ce type de photographies, je ne peux que vous conseiller d'y courir. Par contre, prévoyez de venir avant l'ouverture, il y a la queue.


Et voilà, c'était mon tout dernier billet de 2011. Je vous souhaite de passer un excellent réveillon, où que vous soyez. Profitez-en bien, je vous embrasse et vous dis à l'année prochaine!!

jeudi 29 décembre 2011

Christmas Time & Le Moine (bis)

Les Pères Noël de Diane Arbus

Bonsoir !
J'espère que vous avez tous passé un très, très joyeux Noël rempli de bonheur, de surprises, de votre famille et/ou de vos amis !
Je n'ai pour ma part pas été très présente, et pour cause, j'adore cette fête. Ça a beau être le bazar complet et le stress des cadeaux qu'il faut trouver à la dernière minute, c'est toujours une période qui me remonte le moral à la vitesse de la lumière. Et après tout le boulot que j'ai eu, plus ma déprime post-stage, c'est dire si j'en avais besoin !
En plus de tout ça, le Père Noël m'a gâtée avec de nombreux livres !! D'ailleurs à ce propos, j'ai constaté avec surprise que pour de nombreuses personnes, le livre est l'anti-cadeau par excellence. J'ai l'impression qu'il est encore trop lié dans l'imaginaire de certains à l'étude, à l'effort intellectuel, et parfois à l'ennui. C'est un sujet qui demanderait à être développé, mais j'en parle un peu parce que ça m'a particulièrement frappée dans les propos de personnes de mon entourage.

Quoiqu'il en soit, je tiens à vous transmettre un peu de la joie de Noël, principalement grâce à cette vidéo :



Le déhanché de Hugh Grant, ça vaut tous les pères Noël du monde, non ?



J'ai décidé que ce billet serait un peu fourre-tout. Et il y a un tas de choses dont j'ai envie de vous parler (je vais faire une liste d'ailleurs je pense.......). Mais je dois faire un tri et je vais d'abord exécuter ma promesse de vous parler du Moine, le film cette fois ci.


Je ne vous répète pas l'histoire, elle reste substantiellement la même. En revanche, ceux qui tiennent absolument à voir une copie conforme du livre peuvent passer leur chemin. L’œuvre de Lewis a en effet été complètement réadapter. En même temps, le roman est tellement riche que ça n'aurait jamais pu tenir dans un format de 1h40. L'histoire a subi de nombreuses transformations et certains personnages ont complètement disparu de l'intrigue. Lorenzo et Agnès ne sont plus que des personnages secondaires, et rien ne laisse à penser qu'ils sont frères et sœurs. J'ai vraiment trouvé que la relation entre Antonia et Lorenzo était très, très expédiée : à peine se sont-ils rencontrés qu'il veut déjà l'épouser. D'accord, à l'époque ils allaient vite en besogne, mais tout de même... le dénouement est différent pour les personnages et le fantôme de l'histoire n'est pas celui qu'on croit. D'ailleurs il n'y a aucune réelle explication sur le personnage de Mathilde, juste de quoi laisser au spectateur la possibilité de deviner qui elle est. J'ai également trouvé que c'était une excellente idée de ne pas lui avoir donné de nom dans le film.
Bref, dès les dix premières minutes, j'ai compris que je devais un peu laissé de côté le roman. Vu que je venais de le terminer, ça a été un peu difficile, mais j'ai tout de même passé un très bon moment devant ce film. L'atmosphère gothique est extrêmement bien rendue. On y trouve tout ce qui créé l'angoisse : les orages, les bâtiments lugubres, une ambiance étrange et parfois oppressante. C'est vraiment un des aspects que j'ai préféré.
Les acteurs sont plutôt bons, en particulier Déborah François et Vincent Cassel, même s'il n'aurait pas été mon premier choix. J'ai trouvé qu'il ne ressemblait pas du tout au Ambrosio du livre. Mais bon, vu que le personnage n'est pas tout-à-fait le même, c'est plutôt bien passé en fait.
Il y a autre chose qui m'a paru réellement surprenant : le film, pourtant moderne, est beaucoup plus politiquement correct que le livre. Il semble bien moins cruel (je pense par exemple à la scène dans la chambre d'Antonia, qui semble bien moins terrible) et même le personnage d'Ambrosio gagne en humanité. Alors que chez Lewis, il finit de manière méprisable et pathétique, dans le film, il accomplit un acte de sacrifice qui le rachète aux yeux du spectateur. Il aime réellement Antonia, tandis que dans le roman elle est davantage un objet de désir pour lui. J'ai d'ailleurs trouvé la fin du film vraiment très belle.

Et voilà, c'est tout pour ce soir. Le prochain billet sera sans doute sur la merveilleuse expo que j'ai été voir aujourd'hui. Ou sur Northanger Abbey, à voir.

Bises !

dimanche 11 décembre 2011

Matthew G. Lewis, Le Moine

Bonsoir à tous !

Je m'en veux un peu de ne pas poster aussi souvent que je le voudrais. Mais il y a eu la déprime post-stage, et les multiples partiels sous lesquels je ploie (jolie formule, non?^^).
Et puis, après presque deux mois à tenir ce blog, je commence à avoir envie de parler d'autre chose que de mes lectures et de ciné. De parler de moi, de mes découvertes... Je suis en train de réfléchir à comment le mettre en place. Et quoi dire aussi, accessoirement.
Je vous rassure en tout cas, malgré ces semaines vraiment chargées, je n'en oublie pas mes lectures. Et aujourd'hui, je vais vous parler du Moine.


Il était une fois...
Au XVIe siècle (il me semble) en Espagne, le moine Ambrosio est réputé dans tout Madrid pour son dévouement total à la morale religieuse et ses talents de prédicateur. Cette conscience sans tâche dont il tire de la vanité va être bouleversé par une révélation de Rosario, son plus fidèle compagnon au monastère. Une révélation qui va, peu à peu, entraîner Ambrosio sur le chemin du vice et du crime.

Un peu, beaucoup, passionnément ?
J'ai découvert ce roman en lisant Northanger Abbey, puisqu'il s'agit de l'une des lecture de Catherine et il était dans ma PAL depuis le mois d'août. J'avais déjà lu des livres utilisant des références gothiques, mais un vrai roman gothique, jamais. Et de ce côté là, je n'ai pas été déçue, j'ai passé deux longues semaines à côtoyer des fantômes, des démons et des lieux étranges et terrifiants. Bien sûr, ça date un peu. Certains moments de l'intrigue font un peu vieillots. Et puis à l'époque des films d'horreur et du recul des croyances religieuses, l'apparition de fantômes et Satan ne font plus vraiment peur. Ça m'a fait parfois même plutôt rire, en particulier l'histoire de la Nonne Sanglante, qui arrive vraiment comme un cheveu sur la soupe. J'ai eu l'impression que l'auteur rajoutait cet épisode juste pour mettre quelque chose d'effrayant à ce moment, mais pour l'intrigue du roman, ça n'a pas grand intérêt.
Ce qui m'a moins fait rire, et m'a même mise extrêmement mal à l'aise, c'est la cruauté de ce qui arrive à certains personnages. Je pense notamment à Agnès, et surtout à Antonia, qui n'a vraiment pas été épargnée. Le livre est dans cette mesure extrêmement cru et réaliste dans ses descriptions. Le personnage d'Ambrosio m'a paru épouvantable, même si j'ai eu un peu pitié de lui à la fin. Mais rien qu'un peu. D'ailleurs en parlant de la fin, je m'attendais à certaines révélations (que je ne dévoilerai pas, vous n'aurez qu'à le lire^^), sauf à celles concernant Mathilde.

En bref...
C'était une lecture intéressante, et vraiment prenante. Par contre, les ficelles utilisées donnent un aspect un peu poussiéreux au roman, mais je comprends parfaitement qu'à une certaine époque, il ait pu être très choquant. Je lui ai trouvé également un aspect un peu fourre-tout, une sorte de mélange fantastique/réaliste un peu lourd parfois. Quoiqu'il en soit, je trouve que lire ce roman a un peu éclairé ma lecture de Northanger Abbey et la fascination de l'héroïne pour le gothique.
J'ai failli oublié, j'ai aussi vu le film avec Vincent Cassel hier soir ! Je vous en reparle bientôt.

Bonne soirée !