dimanche 30 octobre 2011

Le Ciné du Dimanche (2)

Je reviens vous parler de ciné. Cette semaine, même si je n'y suis pas allée autant que je l'aurais voulu, j'ai tout de même pu voir deux excellents films que j'étais impatiente de vous présenter.



Maïwenn, ça fait bien longtemps que je l'adore. Je l'aimais avant même de voir l'un de ses films. Je trouvais qu'elle possédait une véritable grâce et une personnalité bien à elle. Ensuite, j'ai vu deux de ses films et je suis encore plus tombée sous son charme. Je ne pouvais pas ne pas venir vous parler de l'excellent Polisse.

Il était une fois...
Mélissa, photographe, est chargé de faire un reportage en images sur la Brigade de Protection des Mineurs de Paris. Derrière son appareil photo, elle assiste aux situations difficiles que ces policiers doivent gérer chaque jour, de la manière dont tout ceci affecte leur vie privée, mais aussi des moments de complicité et d'humour.

Un peu, beaucoup, passionnément ?
Maïwenn à travers ce film a voulu rendre un véritable hommage à ces protecteurs de l'enfance. Il ne faut cependant pas croire qu'il s'agit d'un documentaire, non, Polisse est bien davantage. La réalisatrice nous fait pénétrer au cœur de la vie des personnages, qui font un travail remarquable et très difficile, mais sont terriblement humains. Leur quotidien les affecte, ils se plantent parfois, et tentent de s'en sortir comme ils le peuvent, notamment par l'humour. Le film met en scène des situations extrêmement difficiles et douloureuses, mais sans jamais sombrer dans le pathos. Maïwenn possède pour moi un véritable talent, celui de traiter de sujets déchirants avec réalisme, sans basculer dans le pathétique ou la crudité pornographique. En voyant Polisse ou Pardonnez-moi, j'ai eu une impression de vérité, avec un dépouillement qui fait pénétrer au cœur des émotions.
Je terminerai en ajoutant que les performances de Joey Starr et Marina Foïs sont absolument exceptionnelles. Le premier en particulier m'a agréablement surprise. Je ne le connais pas en tant que rappeur, mais en tant qu'acteur, il est bouleversant.

En bref...
Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé Polisse. C'est un film profondément humain, qui m'a beaucoup remuée, un très bel hommage à ces policiers. Par contre, certaines situations sont très dures et il vaut mieux en être averti avant d'aller le voir.




Lorsque j'ai vu le titre de ce film, je ne pensais pas aller le voir, pensant tomber sur une énième comédie française un peu lourde. Puis, j'ai vu la bande annonce, et j'ai pratiquement couru jusqu'au cinéma. Comme quoi...

Il était une fois...
Téhéran, à la fin des années 1950. Nasser Ali, brillant violoniste, se consacre à sa musique au point de délaisser sa famille. Un jour, sa femme, ne supportant plus son indifférence, détruit son précieux violon, provoquant un véritable drame pour le musicien. Celui-ci se met à la recherche d'un instrument digne de remplacer l'ancien, sans succès. Ne pouvant plus jouer, il décide de mourir. Dans son lit où il attend la mort, il se souviens du passé...

Un peu, beaucoup, passionnément ?
Ce film est une véritable fable, un conte comportant une galerie de personnages plus fantaisistes les uns que les autres. La mise en scène est fabuleuse, notamment les paysages en papier et l'impression d'être dans un cauchemar à certains moments. Le personnage que joue Edouard Baer, qui est aussi le narrateur, est très surprenant (je n'en dis pas plus^^). Ce film est plein d'humour, mais aussi très touchant. L'histoire de Nasser Ali m'a vraiment bouleversée et je me suis attachée à ce personnage qui n'est pourtant pas toujours sympathique. La musique, composée principalement de morceaux de violon est très belle et contribue à l'enchantement du film.
Avec Poulet aux Prunes, Mathieu Almaric prouve encore une fois qu'il est un acteur brillant. Jamel Debbouze, qu'on voit trop peu, est vraiment hilarant. À ceux qui iront le voir, j'aimerais vous signaler l'interprétation de Golshifteh Farahani, actrice que je ne connaissais pas du tout et que j'ai trouvé aussi belle que talentueuse.

En bref...
Une œuvre fantaisiste, poétique, le type même de film que je ne peux qu'aimer. Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud nous transportent dans un univers magique, un Poulet aux Prunes surprenant, épicé et sucré.  

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