dimanche 11 décembre 2011

Matthew G. Lewis, Le Moine

Bonsoir à tous !

Je m'en veux un peu de ne pas poster aussi souvent que je le voudrais. Mais il y a eu la déprime post-stage, et les multiples partiels sous lesquels je ploie (jolie formule, non?^^).
Et puis, après presque deux mois à tenir ce blog, je commence à avoir envie de parler d'autre chose que de mes lectures et de ciné. De parler de moi, de mes découvertes... Je suis en train de réfléchir à comment le mettre en place. Et quoi dire aussi, accessoirement.
Je vous rassure en tout cas, malgré ces semaines vraiment chargées, je n'en oublie pas mes lectures. Et aujourd'hui, je vais vous parler du Moine.


Il était une fois...
Au XVIe siècle (il me semble) en Espagne, le moine Ambrosio est réputé dans tout Madrid pour son dévouement total à la morale religieuse et ses talents de prédicateur. Cette conscience sans tâche dont il tire de la vanité va être bouleversé par une révélation de Rosario, son plus fidèle compagnon au monastère. Une révélation qui va, peu à peu, entraîner Ambrosio sur le chemin du vice et du crime.

Un peu, beaucoup, passionnément ?
J'ai découvert ce roman en lisant Northanger Abbey, puisqu'il s'agit de l'une des lecture de Catherine et il était dans ma PAL depuis le mois d'août. J'avais déjà lu des livres utilisant des références gothiques, mais un vrai roman gothique, jamais. Et de ce côté là, je n'ai pas été déçue, j'ai passé deux longues semaines à côtoyer des fantômes, des démons et des lieux étranges et terrifiants. Bien sûr, ça date un peu. Certains moments de l'intrigue font un peu vieillots. Et puis à l'époque des films d'horreur et du recul des croyances religieuses, l'apparition de fantômes et Satan ne font plus vraiment peur. Ça m'a fait parfois même plutôt rire, en particulier l'histoire de la Nonne Sanglante, qui arrive vraiment comme un cheveu sur la soupe. J'ai eu l'impression que l'auteur rajoutait cet épisode juste pour mettre quelque chose d'effrayant à ce moment, mais pour l'intrigue du roman, ça n'a pas grand intérêt.
Ce qui m'a moins fait rire, et m'a même mise extrêmement mal à l'aise, c'est la cruauté de ce qui arrive à certains personnages. Je pense notamment à Agnès, et surtout à Antonia, qui n'a vraiment pas été épargnée. Le livre est dans cette mesure extrêmement cru et réaliste dans ses descriptions. Le personnage d'Ambrosio m'a paru épouvantable, même si j'ai eu un peu pitié de lui à la fin. Mais rien qu'un peu. D'ailleurs en parlant de la fin, je m'attendais à certaines révélations (que je ne dévoilerai pas, vous n'aurez qu'à le lire^^), sauf à celles concernant Mathilde.

En bref...
C'était une lecture intéressante, et vraiment prenante. Par contre, les ficelles utilisées donnent un aspect un peu poussiéreux au roman, mais je comprends parfaitement qu'à une certaine époque, il ait pu être très choquant. Je lui ai trouvé également un aspect un peu fourre-tout, une sorte de mélange fantastique/réaliste un peu lourd parfois. Quoiqu'il en soit, je trouve que lire ce roman a un peu éclairé ma lecture de Northanger Abbey et la fascination de l'héroïne pour le gothique.
J'ai failli oublié, j'ai aussi vu le film avec Vincent Cassel hier soir ! Je vous en reparle bientôt.

Bonne soirée !

2 commentaires:

  1. Ah j'ai hâte de savoir ce que tu as pensé du film que j'ai vu aussi... J'ai été plutôt agréablement surprise, bien qu'une grosse partie de l'histoire soit passée sous silence, et que certains personnages disparaissent tout bonnement de l'intrigue.

    Quant au roman, j'avais vraiment aimé, même si forcément, il est moins choquant pour nous qu'il le fut à l'époque ^^

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  2. C'est vrai, et même pour les personnages en eux même, des choses ont été changées.
    J'imagine ce que cette lecture devait être pour des jeunes filles comme Jane Austen (je suppose qu'elle l'a lu^^). J'imagine mal des parents laisser un tel livre entre leurs mains :)

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